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Avec le projet Salamandre ENGIE veut injecter du biométhane de synthèse dans le réseau

Avec le projet Salamandre ENGIE veut injecter du biométhane de synthèse dans le réseau 1

La zone industrialo-portuaire du Havre pourrait accueillir d’ici 2023 une unité de production de biométhane capable d’injecter sur le réseau du gaz renouvelable. C’est toute l’ambition du projet Salamandre porté par le groupe ENGIE dans le cadre de la démarche Smart Port City.

Le projet n’a aujourd’hui pas d’équivalent en France. « Et il pourrait être réplicable ailleurs », s’enthousiasme Olivier Grauwin, chargé de projets Biogaz chez ENGIE. « Notre ambition est de produire du biométhane à partir de déchets ultimes non dangereux pour le substituer au gaz naturel qui se trouve dans les réseaux de gaz », explique-t-il. Un projet qui prend tout son sens au Havre et plus particulièrement sur la zone portuaire « où beaucoup d’industriels consomment des volumes importants de gaz naturel ». 

« Le territoire havrais est un cas d’école »

Le process industriel en jeu est basé sur la technologie dite de pyrogazéification : « il s’agit d’un procédé thermo-chimique différent de la fermentation de déchets agricoles dite méthanisation ou digestion anaérobique actuellement en plein essor en France. On capte des déchets ligneux comme le bois qui sont chauffés en l’absence d’oxygène pour obtenir un gaz de synthèse », résume Olivier Grauwin. Ensuite vient une nécessaire étape de purification puis la méthanation proprement dite. Actuellement en test à petite échelle près de Lyon (projet GAYA), le projet mené par ENGIE au Havre s’inscrit dans une toute autre échelle : « on estime aujourd’hui qu’un tel projet de pyrogazéification peut atteindre sa rentabilité commerciale à partir d’un seuil de plusieurs dizaines de mégawatts sortants », soit autour de 150 GWh de biométhane injecté.

Un projet qui prend tout son sens au Havre, selon Olivier Grauwin : « aujourd’hui, le territoire havrais est pour nous un cas d’école. Il existe beaucoup de synergies industrielles potentielles, comme par exemple avec le projet BioSynErgy de plateforme de collecte de bois en fin de vie ». Sans compter la génération de co-produits, comme la chaleur, qui pourraient être valorisés pour d’autres industriels. « Mais sur ce point, nous avons encore besoin d’estimer les besoins des industriels locaux », tempère le chargé de projets.

Où en êtes-vous de ce projet de pyrogazéification innovant ?

Nous en sommes au stade de développement amont, c’est-à-dire que nous travaillons actuellement à identifier au sein du groupe ENGIE la business unit qui pourra développer le projet. Notre calendrier actuel prévoit une mise en service de l’unité de production de biogaz courant 2023.

Et sur le plan industriel, le process est-il déjà au point ?

Nous ne partons pas de rien ! ENGIE mène sur le sujet un travail de R&D depuis près de dix ans maintenant et nous avons développé un véritable savoir-faire.
Une première expérimentation a d’ailleurs été lancée à Lyon avec le projet Gaya mais sur une plus petite échelle que ce que nous envisageons au Havre. 



Olivier Grauwin, chargé de projets Biogaz ENGIE

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