L’utilisation des données au cœur de l’offre portuaire
Le port du Havre et le groupe Orange sont à l’initiative d’un ambitieux projet de plateforme territoriale, Smart Data Services, qui s’inscrit dans le cadre du projet Le Havre Smart Port City.
« La donnée, c’est le moteur du smart »,
résume Cyril CHEDOT, chef du service Planification de l’aménagement du territoire au sein du Grand Port Maritime du Havre. Pas étonnant dans ces conditions que les réflexions menées dans le cadre du projet Le Havre Smart Port City aient mis à jour la nécessité de construire une véritable plateforme de données accessible, en tant que fournisseur ou utilisateur de données, à tous les acteurs du territoire pour les aider à mieux piloter leurs actions.
L’objectif, précise Cyril CHEDOT, « est de mettre au pot commun des données très opérationnelles qui permettent le développement de nouveaux services ».
Par exemple dans le domaine de la mobilité :
« il y a un enjeu à connecter des systèmes qui traitent de la marchandise d’un côté et des personnes de l’autre, on peut être encore plus efficace dans la régulation du trafic en donnant les bonnes informations en temps réel, tous modes confondus ».
Booster l’écosystème local : un enjeu essentiel et à dimension territoriale
Dans le même temps, les partenaires du projet, grâce au développement de cette plateforme territoriale, entendent donner un nouvel élan à l’entreprenariat et à l’innovation liés à l’exploitation de ces données.
« Les start-up, les chercheurs ont besoin de ces données qui peuvent réellement booster l’écosystème local ».
Parmi ces partenaires à l’origine du développement de la plateforme de données territoriale, outre le port du Havre et Orange, on retrouve la société SOGET, concepteur et gestionnaire de plateformes portuaires ; Le Havre Seine Métropole, pilote du projet Le Havre Smart Port City, à la croisée des services portuaires et urbains, et le groupe Cisco, spécialiste des systèmes d’information portuaires dont le président directeur général, Chuck Robbins, a confirmé en début d’année la volonté d’investir lourdement en France (61,6 M€) sur les trois prochaines années et notamment au Havre.
Le renouvellement de l’offre de services sur le territoire portuaire au cœur des enjeux
Pour l’heure, les différents protagonistes travaillent à la mise au point d’un prototype qui pourrait, espère Cyril CHEDOT, voir le jour d’ici un an.
« Nous devons mener des expérimentations pour étudier quels types de services on peut développer à partir de cette plateforme et surtout, quels cas d’usages on peut en attendre ».
Quoi qu’il en soit, le projet est stratégique pour la communauté havraise : « nous évoluons dans un environnement concurrentiel et d’autres ports tels que celui d’Anvers se positionnent sur ce type de solution ». Car au final, « on voit bien que c’est le renouvellement de l’offre de services sur le territoire portuaire qui est au cœur des enjeux ».